Qu’aurais-je encore à dire ?
Dehors le monde des minuscules grouille, la synchronicité de leurs pas rappelle les coups portés au tambour.
Les voix s’élèvent et le sol semble crier lui aussi.
Le froid rend abrupte les rebords des fenêtres.
C’est l’espoir qui s’illusionne en un autre millénaire.
Un autre ciel, des phalanges enragées et des gorges dénouées.
Il n’est plus de cendres, plus de danses auxquelles se mêler, c’est le rêve qui gueule et la mort qui recule.
Les armes à terre, la fleur à l’épaule, le temps s’allonge, le souffle se meurt et le roi rit.
Alors que je regarde défiler les minuscules avec un sentiment de vanité.
C’est la rue qui hurle, les sirènes des pantins et les ballons s’envolent pour une atmosphère respirable.
Un ongle dans une faille, des apparences, des révoltes sans sens et encore de ces apparences et d’autres clichés à emprisonner.
Des corps à faire s’effondrer, une seule brique à retirer de l’édifice pour qu’il tombe.
Il ne restera de l’Homme que les ruines d’une érection.