samedi 22 décembre 2012

Puis


Qu'il n'y a qu'aux Cieux où puisse rire l'éphémère. 

mercredi 29 août 2012

Adieu

 
Il se peut, en fait, que je ne t'aime pas tant que çà.
Sinon, tu l'as dit, je ferais se taire mon égoïsme qui fait se demeurer ma présence auprès de toi.
Peut-être ce cadeau, le seul, serait ce seul mot, écrit sur un feuillet carré, à l'encre noire.
Franchir le seuil de cette porte, la guitare dans le dos, le chat sous le bras, sans retour.

(Te demander pardon pour tout ce temps où je ne pensais qu'à moi)
 

samedi 25 août 2012

Note Blanche

 
Cilice dur aux grèves écument
Deux absences solitaires
Perd un aïeul fusionnant au-delà du Rêve.

Gît autour encore un râle
Qu'entend seul un calice
D'une distance lointaine en-dedans Soi.

Devenu étranger.

Cadence d'hiver où la neige fond
Frivole et blanche se noyant en parterre
Plus un ciel immense se creuse sans bleu lagune.

L'Autre.

Chair en l'idée déçue mes mains
Taisent au silence la parole et s'agitent
Laisse à l'amer insondable le Soleil froid
Balbutiant un regard.

Soupir. 

dimanche 29 juillet 2012

Fantasy

 
 Et si sans un regard, par l'au-delà du Rêve... aussi étrange que solitaire, s'en aller fondre avec le Néant ?
 

lundi 23 juillet 2012

Commun parallèle à l'accoutumance


Commun parallèle à l'accoutumance
Labeur soupçonné à qui attise la peine
Se donne entier, Son sourire

Ode où tournoie l'armature
L'insensible spontané du Néant
Absout l'Indicible

Fait se perdurer l'offense
Le manque insatiable 
De Ta présence

Lugubre annihile ma conscience
Dissout les nervures de mes yeux
Du sang qui te pense

Et T'engendre
Décomposé

A la langueur attendre
L'ultime cruauté
De Ton apparition

Quand lasse du sommeil J'attends
L'infinie caresse du tourment
( à Te nier Beauté, vivant ) 
 

dimanche 22 juillet 2012

Cambrure


Ta vie d’avant
        - Par ricochets perdure
(allaitement de l’ennui
qui distille la tumeur en mon sein)
_Si ne suis-je rien demain
 Qu’aujourd’hui assomme
                                   le silence.
Grandit l’Idée
 - le Réaliser
 
 

lundi 9 juillet 2012

Qu'est-ce qu'un style littéraire et qu'un style d'écriture ?


Si l'on pense à la virtuosité d'un écrivain, on y raccorde de suite et sans trop d'erreur son style d'écriture. Lorsque je lis une page de Proust, Sartre, Baudelaire ou Mallarmé, leur écriture signe d'elle-même leur œuvre et vient alors relier les mots à leur auteur.
Cependant, l'évolution des concepts en littérature a fait se confondre « le style littéraire » au « style d'écriture » et au delà encore, a mené à l'amalgame moderne de ce « style d'écriture » à ce qu'on pourrait appeler « l'écriture stylisée ».
Pour comprendre ces différentes notions et parvenir à les dissocier dans le but de saisir le plus justement possible ce qu'est un « style d'écriture » - selon l'acception moderne que l'on définira plus tard -, il est nécessaire d'exposer, outre les définitions textuelles de base, les concepts qui les entourent.
En tapant « style » dans mon Grand Robert en ligne, celui-ci m'offre tout d'abord et selon toute logique la définition étymologique du terme :
1. style [stil] n. m.
ÉTYM. V. 1400; estile, v. 1280, au sens III.; estilh, 1350; «  manière de parler  », xive; «  formule de procédure  », 1346; lat. stilus, proprt «  poinçon servant à écrire  ». → 2. Style.
Puis vient le sens le plus usuel :
I  Dans le langage. 
1  Aspect de l'expression chez un écrivain, dû à la mise en œuvre de moyens d'expression dont le choix, raisonné ou spontané, résulte dans la conception classique des conditions du sujet et du genre (cit. 14), et dans la conception moderne, de la réaction personnelle de l'auteur en situation.
Ce qu'il faut tout d'abord relever, c'est l'origine première du terme qui renvoie à un acte locutoire, à la « manière de parler ». Le style se définissant donc à ce stade par un fait spécifique de parler, de s'exprimer avec les mots par le moyen de la parole.
Mais qu'est-ce donc que l'écriture sinon ce même acte locutoire où la parole s'exprime, toujours avec des mots, de façon silencieuse ?
A mon sens, l'écriture est une parole passée sous silence. Les mots écrits sont les mots parlés, les intonations de la voix deviennent la ponctuation, l'élocution devient l'accent tonique placé sur telle ou telle syllabe...
Sans vouloir filer davantage la métaphore de la parole, la façon la plus simple pour comprendre ce qu'est un style d'écriture est de projeter en la voix, en l'oralité, l'écriture sur papier : lorsque j'entends une voix sur une bande sonore, je suis capable d'identifier à qui appartient cette voix. Le style d'écriture pour un écrivain est cette bande sonore qui le rend auteur, par la possibilité d'une identification, de son écriture.
Ainsi lorsque je lis Proust, la longueur des phrases qui le caractérise le rappelle à ma mémoire. Si l'on poursuit la métaphore de la parole, le timbre de la voix est cette atmosphère qui ressort des textes de Baudelaire. Son style ne se définit plus alors par l'ajustement des mots ou par ses tournures de phrases mais par l'enveloppe de sensations qui nait de son écriture et que cette dernière transmet. L'aperture et l'intonation seraient la ponctuation toute particulière de Céline et il n'est alors plus nécessaire pour saisir le sens de cette image de multiplier les exemples...
Pour faire un premier bilan basé sur l'étymon du mot « style »,on note qu'il se définit dans une comparaison constante avec l'acte locutoire, que le « dire » écrit n'est qu'une pâle copie du « dire » oral. Le style d'écriture n'est pas définit uniquement par un ajustement de mots mais aussi par un sémantisme particulier.
Avant de revenir sur la définition du mot « style » dans le langage que nous propose le Grand Robert, je vais tenter d'éclaircir certaines notions et concepts qui viennent parfois tronquer celui du « style littéraire ».
En littérature, le style est l'objet de la stylistique, discipline qui a pour fonction d'étudier la signature grammaticale, sémantique ou lexicale d'un auteur en s'appuyant sur ses textes. Elle relève alors les similitudes et les caractéristiques formelles -textuelles- propres à chaque écrivain.
Toujours en littérature -puisque le style s'applique pour notre étude à ce domaine- existent des genres (le roman, la poésie, le théâtre), des registres (comique, dramatique, épique), des courants (le réalisme, le romantisme, le symbolisme) qui imposent d'eux-mêmes un « style d'écriture ».
Un « style d'écriture » a donc pour sens premier une façon particulière d'écrire en fonction que l'on relève de tel genre, tel registres et tel courant littéraires.
Pour donner un exemple, un roman dramatique comique n'aura pas les mêmes propriétés ni les mêmes intentions stylistiques qu'un roman épique réaliste... Pourtant le genre auquel se rapporte l'écriture est le même. Le genre lui-même implique donc un style qui lui est propre et cela va de même pour chaque registre et courant.
Tout cela pour arriver à comprendre que l'acception -le sens- moderne de « style d'écriture » diffère en tous points du sens originel (qui caractérisait donc une réelle notion purement littéraire éloignée de la particularité de chaque écriture singulière d'auteur singulier).
Avec la naissance de la stylistique autour du XIXè siècle est né ce sens second qui est aujourd'hui le sens usuel du « style d'écriture » (qu'il aurait été plus sensé d'appeler « écriture stylisée » puisque le style d'écriture appartenait, comme on vient de le voir, aux plus vastes notions de genres, de registres et de courants littéraires ).
L'amalgame ainsi crée fait que lorsque l'on parle de nos jours de « style d'écriture » on pense, non plus aux concepts d'écritures auxquels se rattache toute œuvre écrite, mais à la façon authentique et unique, originale d'écrire.
Parfois, comme le cite la définition du mot « style » dans le langage, ce style est un choix raisonné de l'auteur (pour rendre l'appartenance de son œuvre à un genre littéraire) ou spontané, propre à une manière d'écrire, renvoyant à une singularité, à une personnalité de l'écriture. C'est donc ce sens que l'on retient pour définir le style d'écriture.
Le style d'écriture est donc soit raisonné, soit spontané et dans le cas d'une affirmation volontaire et consciente de ce style, d'une spontanéité raisonnée. L'écrivain, conscient de la singularité de sa prose, prémédite son écriture en fonction de son originalité, de ce qu'il sait lui être propre, de ce qui fait que la sienne se démarque des autres et se retient parmi la masse.
Il n'y a donc aucune recette pour affirmer son style d'écriture.
C'est, pourrait-on dire, comme le talent, on nait avec ou non. Pour prendre l'exemple du peintre né talentueux, avec ce don de la peinture, ce style spontané et inconscient qui fait qu'en regardant l'une de ces toiles son nom déjà est sur nos lèvres, son style lui est propre. Il a un style qui alors s'affirme de lui-même. Pour le peintre qui nait sans ce don, il va s'efforcer à affirmer un style qu'il n'a pas, et fera appel à de simples inspirations extérieures, reprenant, d'autres talentueux, des marques qu'il aurait aimé lui appartenir.
Dans ce cas l'effort est en littérature celui de copiste et dans l'écriture, l'écrivain qui possède un style se défait d'abord de la mémoire qu'il a des autres styles. Un auteur étant avant tout un lecteur,il porte en lui cette mémoire qu'un bon lecteur qui serait un mauvais écrivain tenterait de reproduire maladroitement. Il ne ferait qu'à la manière de, mais jamais à Sa manière. Parce qu'il n'a tout bonnement pas de manière propre, originale ni originelle d'écrire.
Certains bons imitateurs ou talentueux d'origine poussent leur style à une forme d'excentricité qui les caractérisera tout au long de leur œuvre. On ne développe donc pas un style ou sinon, ce développement même est partie intégrante de ce style.
A la question « comment savoir qu'on a du style ? » je répondrai que l'on n'a pas « du style » mais « un style ». Si on ne fait qu'avoir « du style » on est à mon sens un simple imitateur de style d'autrui déjà existant.
Ce n'est pas l'auteur qui définit son style -le vrai, qui on le rappelle est spontané et inconscient- mais le lecteur qui a force de lectures relèvera les similitudes et les caractéristiques qui vont faire l'identité de cet auteur. 
L'écriture est une projection de la personnalité d'un écrivain, en ce sens, faire à la manière d'un autre revient à imiter la personnalité de cet autre, à ne s'approprier qu'imparfaitement ses points de vue et ses sentiments. L'imitateur ne fait que violer l'essence même de la discipline dans laquelle il s'acharne à briller (un écrivain sans style naturel s'efforçant d'affirmer un style qu'il n'a pas viole la légitimité de l’Écriture, il usurpe ce qu'a de Beau la discipline qui se résume à une succession d'étoiles qui brillent chacune de leur propre lueur), (comparer l'écrivain sans style à une ampoule au mur d'une cuisine)...
Plus techniquement, un style d'écriture -et donc en aucun cas un style littéraire !- est une redondance de mots, de structures phrastiques, de tonalités, de ruptures grammaticales, qui se pose comme un refrain revenant dans tout ou presque texte d'une même plume... certains auteurs pratiqueront à outrance la ponctuation quand d'autres l'annuleront totalement, certains joueront sur l'omission de lettres ou de sujets, d'autres auront la tendance de ne conjuguer leurs verbes qu'au mode infinitif, certains termineront leurs phrases par un adverbe étonnant, d'autres encore préfèreront placer l'adjectif à l'initial de la phrase... Tout cela relève de la parfois soporifique stylistique... et c'est pourtant selon tous ces termes compliqués que nos pairs jugent ou non l'attribution d'un style à un auteur.
Au niveau plus courant et amateur, le style, pour faire court, est ce qui permet de rattacher un texte à son auteur, non plus grâce à mille et un concepts linguistiques ou grammaticaux, mais par un ressenti que provoque en nous chaque texte, un certain humour, une certaine joie ou tristesse que l'on retrouve chez tel ou tel auteur et qui, sans rien connaître de sa personnalité d'homme ou de femme, nous permet de construire autour de lui une identité particulière.
J'oublie sûrement des concepts, des définitions, des confusions qu'il aurait été intéressant de résoudre, mais faire le tour de la question revient à faire le tour d'une évolution de la notion et celui des avis singuliers qui ne cesseront pas demain de s'affronter pour définir au mieux les styles littéraire et d'écriture.
 

samedi 7 juillet 2012

Angoisse, Poésies, MALLARME (vers choisis)

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" Je demande à ton lit le lourd sommeil sans songes
  Planant sur les rideaux inconnus du remords (...)
  Car la Vie (...)
  M'a comme toi marqué de sa stérilité (...)

  Je fuis, pâle, défait, hanté par mon linceul,
  Ayant peur de mourir lorsque je couche seul. " 


vendredi 22 juin 2012

L'après-midi d'un faune

 
J'ai tenté de recréer ton image sur le papier, ce n'était pas toi.
Le cou bien trop long. J'ai remonté ton col mais la tête était encore trop haut perchée. Ton visage semblait plus âgé, vieilli de ces années qui te manquent. Ce n'était pas la juste reproduction de ton modèle mais toi ayant grandi, ayant projeté sur cette page tes yeux de petit homme.
Le crayon à la main, je te regarde et je souris de ce sourire inexplicable à vouloir reproduire l'image d'un mort.
Au fur et à mesure ne me reste que le souvenir de moi te remémorant. Plus même ton petit corps allongé ni même ton regard vide.
J'ai un peu peur d'achever ce dessin et que tes traits disparaissent. Tu joues avec moi, petit monstre. Je ne me rappelle avec précision que ce jour où, appuyé contre le mur, tu te cachais pour me regarder écrire. Mon cœur s'éprenait alors d'un autre amour. Je t'ai regardé et je t'ai assis sur mes genoux. Tu étais heureux, je te faisais taper des mots à toi sur le clavier et tu appuyais sur les touches avec ton petit doigt tendu que tu brandissais comme une antenne. Et tu me souriais en rentrant vers l'intérieur de ta bouche ta lèvre du bas. Je t'ai reposé par terre en t’ébouriffant. Tu es parti en courant. 
Et qui sait si aujourd'hui tu ne lui ressemblerais pas ?
J'essaie, j'ajoute un trait ici, j'en gomme un autre par là. (tu t'amuses) J'essaie en vain de te recréer à l'identique, de voir en cet autre bambin une projection de toi et tu m'échappes en riant. (me rappeler que tu n'es pas qu'un symbole)
Si tu ouvrais la bouche, je verrais tes deux petites dents et j'entendrais alors ton rire arsouille. Pourtant ton front se défait déjà. Tes yeux sont deux soleils qui éclaboussent de joie en même temps que l'ombre que projette ton front est celle d'un mal invisible (d'une menace qui rôde). Un peu comme si tu te forçais à ce sourire alors qu'en dedans déjà repose le savoir que bientôt tu ne seras plus. (cesseras-tu de m'ordonner de te faire vivre?)
Tes traits ne sont qu'imperfection.

Un trait de trop. Ici. Ou là. Je ne sais plus. Ce n'est déjà plus toi.
(n'ai pas su voir le moment où tu as basculé)
Peu à peu, petit faune, tu t'empares de moi comme une frénésie.

mercredi 28 mars 2012

Aux résidus de virilité.

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Parfois l'homme.
S'offrant dans sa plus belle médiocrité. 
Une dégueulure humaine nourrissant en moi un écœurement violent. Face à lui, plus même une femme. Un rien à abolir d'un coup de trique. Il me touche. Déjà mon corps ne m'appartient plus (juste une main).
Et un rire saoul, une odeur d'alcool.
En moi la soumission obligée. Et mes ongles qui s'enfoncent dans le creux de mes paumes.
(Une Haine.)
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lundi 19 mars 2012

A l'ami


Me voilà en larmes, depuis hier soir et toi où es-tu ? Qu'ai-je à parcourir en attendant ta réponse ? Rien. Je ne vois plus rien, sinon ce même gouffre, hideux, qui n'en peux plus d'être absent.
La mort, m'as-tu dit, mon corps a mal de ce que mon coeur pleure. Je n'en peux plus. Tout arrêter, il faut tout arrêter, tenter de vivre à nouveau ? Partir, partir pour souffrir ailleurs, il parait que l'on se remet de tout, comme ma soeur de la mort de son fils.
Tente, vas-y, donne-moi des raisons de rester, de ces raisons qui me feraient oublier, tout oublier, ce mal surtout, inimaginable, énorme, anéantissant tout à l'intérieur de moi. La souffrance d'aimer. Je me promets de ne plus jamais. Et je tremble à la pensée.
La beauté est donc si cruelle ?
Le sel trace des traits sur mon visage. Ne plus exister. Disparaitre. Hors du monde, de ce monde où la douleur est maître. Cesser d'être. Suis-je encore seulement ? Une lourdeur qui ferait agoniser le néant même.
Je hais. Je hais tellement. Tout de lui, ce mensonge. Existence de merde. Certains rient, d'autres pleurent. Inégalement. Injustement. Etre courageuse, partir. Il faut que je parte. Me nicher dans un nuage, au-dessus de la mer que je n'ai jamais vu. Que d'années inutiles. Contempler d'en haut les vagues s'abattre au rythme des rafales de vent. Et mes amours, survivront-ils ? Mes Amours me tuent, ils l'ignorent, la vie gagne toujours en douleur sur la mort. Mon chat restera avec mes Amours. Le reste, inutile, accumulé durant vingt-trois années inutiles. Pourquoi certains sourient ? Ma soeur aînée sera forte, j'irai rejoindre le petit fantôme, je l'embrasserai pour elle, mon chien sera là aussi.
Si par hasard je mourrais, viendrais-tu me dire au-revoir ? Irais-tu les convaincre de vivre encore après moi ? Heureux, chantant ? Dis-moi, si tout a une fin, pourquoi y-a-t'il un début à tout ? J'aurais écrit un mémoire sur Anatole. Et après, je ne sais plus. Le silence est le lieu de l'enfant et des morts. Je ne suis plus une enfant, ainsi ne reste-t-il que. Le manque les tiraillera. Ce ne sera qu'une construction d'avenir à défaire. Comme le petit bonhomme. On se remet de tout, d'une manière ou d'une autre. Je suis son fléau. Mon cœur est le mien, comprendrez-vous ? Les larmes à simplement regarder un visage inconnu. Un arbre. Un ciel. Tout ce qui ne lui parle pas, qui manque d'intérêt. Je vais me taire. Et me terrer. Les chers nous enterrent et d'en-haut je rirai parce qu'enfin je serai. Je hais ce jour où. Je me hais de ne pas avoir terminé. A la frontière. Et maintenant, tout devoir supporter pour deux Amours. Si Dieu existe c'est le mal. Peut-être que Baudelaire m'attendra. Et le petit Tole. Et les étoiles qui enfin existeront pour moi.
 Ici, c'est le désert. Je meurs de vivre.

samedi 17 mars 2012

Eclat pour exemple.

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Se taire et se terrer
_ les chers nous enterrent.
[Au dessus des têtes]
             La pluie tombe.
Sous la terre, (une) dalle de plomb
  m'écorche. <la lumière>

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mardi 28 février 2012

Comme un gouffre...

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... une tristesse.
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lundi 27 février 2012

Un soir.

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A côté de moi, les Ténèbres

Au dessous, la terre

Au dessus,
plus même un ciel.
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vendredi 13 janvier 2012

L'altruiste

 
Quand j'écris, c'est comme si je dessinais des lettres. Les mots forment un paysage, c'est à chaque fois un dessin sans rature. Une nature morte. Un tableau bicolore où se chevauchent le néant d'une encre et la transparence d'une ligne. Et je module les traits à mesure qu'ils se veulent imiter leurs aïeuls. Et si quelqu'un frappe à la porte et hurle, qui sait si je répondrais ?