dimanche 20 novembre 2016

Et pourtant.

Le temps passe.
Il faut croire que tout finit.
Et pourtant.
Dans mes souvenirs, ils ne cessent de mourir. Mourir. Et mourir encore.
Une ritournelle infernale.
Plus d’échappatoire. Nulle part. Il ne reste rien.
Que cette mort qui se répète. Et se répète encore. Et encore. 
Et tout ce vide. Et ces questions. Sans réponse. Jamais. Rien n'a de sens. 
J'ai cessé d'exister.
Plus personne. 
Seule.
Même pas leur fantôme. Rien. Ils ne m'ont rien laissé que leur absence et le vide de leur existence. Impuissante. Il est des jours où j'ai envie de tout laisser tomber. D'emmerder les messages de soutien et d'encouragement. Parce qu'au fond, j'endure pour rien, comme eux, comme vous, comme tout le monde. L'odeur de la mort, le toucher de la mort, le bruit de la mort, le visage de la mort. Et chaque nouveau jour un faux sourire. Revêtir le masque. Faire bonne figure. Pour des prochains morts. Sans cesse. Tout recommence.