Quand
j'écris, c'est comme si je dessinais des lettres. Les mots forment un
paysage, c'est à chaque fois un dessin sans rature. Une nature morte. Un
tableau bicolore où se chevauchent le néant d'une encre et la
transparence d'une ligne. Et je module les traits à mesure qu'ils se
veulent imiter leurs aïeuls. Et si quelqu'un frappe à la porte et hurle,
qui sait si je répondrais ?