samedi 20 février 2010

Le querelleur des nuits ennuyeuses

Il était là.
Il était là et il jouait.
Jouait cet air imaginé d’un tableau de canevas.
Il était là et il jouait, las de l’ombre, beauté dure, sombre querelleur de ces nuits ennuyeuses, il flânait, ses doigts caressant le brûlant corps de bois.
Il me dit un jour que j’étais sa muse.
Aujourd’hui ses airs flottent, ma mémoire regrette les mauvaises notes d’un temps où la pluie ruisselait sur sa peau.
Il jouait. Il était beau.
Je l’écoutais, pareille à l’autrui étranger, qui par curiosité se pâme, tend l’oreille et meurt.

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