dimanche 21 février 2010

Qu'une larme

Je ne suis qu’une larme
Un corps boueux où le mal vient s’abreuver
Une peine sans fond
Un océan de rêves jamais rassasié
Et des  pleurs, toujours des pleurs
Dans ces frayeurs du soir
Où le sommeil devient calvaire
Où l’homme devient ombre
Et menace d’un bras sur le ventre notre capacité à humer l’air
Cet air plein de cet invisible
Et je rêve
Et j’essaie de dormir
Les cachets sans effet ne font que troubler de sang les mouchoirs du matin
La nuit est un immense étau
Le matin une angoisse perpétuelle
Se coucher
Avec  la certitude de s’éveiller encore
Le lendemain
Dans un monde qui ne nous apporte
Que souffrance et déception
S’éveiller pourtant
S’acheminer
Un jour de plus qui passe est un jour de moins à supporter.

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